La méthode OBAMA: Le trimophe de la sérénité
LA METHODE OBAMA
LE TRIOMPHE DE LA SERENITE
Par
JP KAYA
La vérité seule possède des propriétés révolutionnaires. Celui qui œuvre au nom de la vérité, autrement dit de la justice, donc de la sagesse, mais aussi de la générosité, et en définitive de la Fraternité ; autrement dit de la MAAT finit toujours par triompher de tous les obstacles. Ses ennemis, ne peuvent que constater leur déconfiture. Impuissants, ils se recroquevillent, et se rapetissent. Bien sûr, ils vont continuer à ruminer leur colère, ils chercheront à nuire à chaque occasion, mais ils savent à quoi s’attendre. Car leur démarche est fondée sur la volonté de nuire, que la Maât en tant Justice immanente, sanctionne avec une extrême sévérité.
Même s’il a le triomphe modeste, le Président américain, vient d’entrer par la grande porte dans l’Histoire, pour avoir réussi, là où tous ses prédécesseurs avaient échoué : étendre l’assurance maladie à la presque totalité de ses concitoyens américains, bien que le projet de départ ait été revu sous la pression et le chantage de l'opposition. Mais comment accepter que dans le pays le plus riche du monde, un honnête citoyen doive choisir entrer se loger et se soigner? Et qu'une famille de la classe moyenne puisse courir le risque de se désintégrer littéralement, simplement en assumant une obligation vitale : se soigner ? Y’a-t-il une obligation plus essentielle pour un gouvernement d’une société moderne, que de créer les conditions adéquates pour maintenir l’ensemble de ses citoyens dans un état parfait de santé ou du moins acceptable? Des citoyens fragiles peuvent-ils constituer de bons producteurs et de bons consommateurs ? N’est-il pas obligatoire d’investir dans la santé pour planifier une croissance durable ? C’est ce que le Président OBAMA a compris dès avant les élections présidentielles de 2008 qui l’ont conduites à la Maison Blanche.
Ainsi le projet de sécurité sociale qui vient d’être voté par le Congrès américain quoique évalué à près de 1000 milliards de dollars sur dix ans, est d’abord en soi non seulement une mesure fondamentale de justice sociale, mais aussi un excellent investissement humain qui contribuera à la cohésion sociale, à la redynamisation de l’économie, donc à la croissance. Or, un avis de la commission du budget du Congrès, affirme par ailleurs que cette réforme va également faire économiser au budget du gouvernement fédéral près de deux cent milliards de dollars sur la même période. Donc, il s’agit d’une véritable réponse intelligente. L’une des premières, dans la tentative de réduire le déficit abyssal du budget fédéral.
Mais il est inutile d’essayer d’expliquer tout cela à l’opposition républicaine, figée dans un fanatisme idéologique intolérant, qui paralyse la raison et le bon sens. Elle est sans doute obsédée par la population qui bénéficiera de cette protection sociale : c'est-à-dire pour l’essentiel les Afro-américains. Mais au fait, l’Amérique ne leur doit-elle pas quelque chose ? Ne faut-il pas commencer à payer un jour ? 1000 milliards de dollars sur 10 ans, cela suffit-il pour envisager de réparer le préjudice extrême que l’Amérique a infligé aux Noirs ? Au lieu de pester, il faut donc activer la conscience morale. Faire appel aux qualités de justice et de tolérance qui devraient animer le vrai Chrétien, puisque nous sommes en Amérique.
Il fallait pour surmonter ce premier obstacle, un Président mû par la pensée, et non par l’émotion comme ses adversaires. Autrement dit un Président maître de lui-même. Ce qui laisse soupçonner la pratique de la Maât. C'est-à-dire le contraire de l’opposition républicaine, qui est hystérique, qui a usé de toutes les bassesses pour trainer le Président dans la boue. Mais face à l’irrationalité, un Serviteur de la Maât doit rester stable. Parfois face à une tempête violente, il suffit de la laisser faire son effet, car elle est programmée pour s’essouffler, perdre sa puissance, puis disparaître. En pratique, il suffit de rester calme et indifférent.
On sait que la culture politique américaine incite les acteurs sociaux à se méfier de l’Etat, de ses interventions économiques et sociales. Ici le marché est sensé gouverner la société, le pouvoir politique étant peu institutionnalisé. Mais le pouvoir a sa propre logique au sein de la société. Sans souscrire à une conception généralisée du fonctionnalisme, on est obligé de constater que le pouvoir politique, en l’occurrence l’Etat, à un rôle à jouer dans la société. A moins d’adhérer à la conception marxiste (devenue caduque) où l’Etat apparaît comme une instance régionale de la classe dominante, où les lois de l’Histoire démontreraient son inutilité, et sa prochaine mise en sommeil dans un domaine après l’autre de l’activité humaine, ce qui au total, et après coup, n’est qu’une illusion, je préfère m’appuyer sur une analyse scientifique et objective de la société, qui oblige à constater que l’Etat remplie une fonction essentielle au sein de la formation sociale. Celle de la poursuite des buts collectifs.
Si Max WEBER soulignait que ce qui distingue et qualifie l’Etat est le monopole de la violence légitime, l’autre père de la sociologie : DURKHEIM affirme que le rôle de l’Etat est de penser, autrement dit de surajouter à la pensée irrationnelle de la foule, une pensée plus méditée. Cette capacité de l’Etat à prendre une certaine distance avec ses périphéries sociales, est celle qui lui sera utile dans les conditions actuelles pour réguler et moraliser le capitalisme financier.
Mais les intégristes républicains qui sont incapables de digérer leur défaite peuvent-ils comprendre cela, eux qui promettent déjà l’enfer au Président OBAMA. Ils promettent de tout faire pour lui faire perdre les élections de mi-mandat en Novembre prochain.
Pourquoi ? Parce qu’il a simplement tenu l’une de ses promesses électorales ? En tout cas nous lui maintenons notre confiance. Il aura toujours notre soutien affectif, et idéologique, tant qu’il servira la Maât. C'est-à-dire sur le plan politique, la Justice et la Vérité.
Vie, Force, Santé.